La Présidente de la Commission européenne Ursula VON DER LEYEN a dévoilé le 29 janvier dernier, aux côtés de Stéphane SEJOURNE, Vice-Président exécutif chargé de la prospérité et de la stratégie industrielle, la « boussole de l’UE pour la compétitivité ».
Ce nouveau cadre d’action globale ambitionne de replacer l’Union européenne dans la course mondiale à l’innovation, tout en renforçant sa souveraineté et en maintenant ses objectifs de neutralité climatique à l’horizon 2050.
Cette « boussole » vise ainsi relever les défis identifies par le Rapport Draghi (innovation, décarbonation et sécurité des approvisionnements) en proposant notamment des mesures de simplification administrative et de soutiens aux acteurs européens de l’industrie et de l’innovation.
La « boussole » vise également à mieux coordonner les politiques européennes et nationales, via notamment, la révision des directives européennes en matière de commande publique, et une réorientation du budget européen vers ces objectifs.
« Cette stratégie est vouée à l’échec si elle n’intègre pas un volet territorial et social fort et associe les autorités publiques locales et régionales, principaux investisseurs publics » a tenu à souligner Philippe LAURENT, Maire de Sceaux, Président de l’AFCCRE
Les collectivités territoriales, dans le cadre de leurs actions en matière d’aides économiques, de formation, de gestion du foncier, d’infrastructures numériques et de transport, d’énergie… sont en effet les garants des écosystèmes territoriaux sans lesquels les acteurs économiques et industriels ne peuvent se développer.
Les enjeux sociaux sont également absents des propositions, alors même que la « boussole » doit également contribuer aux objectifs européens de cohésion économique, sociale et territoriale.
« Il n’est pas envisageable que cette stratégie, censée orienter l’action de l’Union européenne, offre si peu de perspectives aux citoyens européens, en particulier ceux qui sont le plus éloignés de l’emploi, du progrès et des richesses qu’elle ne manquera pas de générer ! » a ajouté. Philippe LAURENT.
« Nous ne pouvons fixer un cap à l’Union européenne, à l’aide de boussole ou d’outils déséquilibrés qui n’intègrent pas les actions et les initiatives des collectivités territoriales…les Etats et les acteurs économiques ne peuvent être les seuls à tenir la barre de l’Europe ! » a conclu le Président de l’AFCCRE.